Musique ancienne, clavecin, orgue, Genève

Mozart à l' orgue

Wolgang Amadeus Mozart, orgue

Hadrien Jourdan  

Lieux d'enregistrement :
Eglise San Tomaso, Verone

Enregistré en juin 2005
TEM 316032
Harmonia Mundi CD 76

Iconographie
Tromba reale de San Tomaso

 

Saint Michel Thiérache Aisne Radio-France France Musique
Une collection de Radio-France

Instruments
San Tomaso       
orgue G. Bonatti (1716), restauration de Barthélémy Formentelli, 2001
Instrument joué par Mozart lors de son passage en Italie en 1770

 

Mozart à l'orgue

Mozart nourrissait une véritable passion pour l'orgue, qu'il nommait « le roi des instruments ». Il l'avait pratiqué dès son plus jeune âge et, au cours de ses voyages à travers l'Europe, ne manquait jamais une occasion de toucher tel ou tel instrument réputé, faisant l'admiration de tous par sa virtuosité, sa faculté de varier les registres, son art de l'improvisation. Une de ses fiertés était d'ailleurs de constater l'étonnement des auditeurs devant ce musicien viennois capable de rivaliser avec les « spécialistes » souvent originaires de l'Allemagne du nord luthérienne. Cet étonnement aide en même temps à comprendre pourquoi Mozart n'a jamais composé de véritable musique d' orgue soliste à proprement parler, comparable, par exemple, aux chefs-d'oeuvre de J. S. Bach. Dans les pays catholiques de l'Autriche et de l'Allemagne du sud en effet, l'instrument restait largement cantonné dans ses fonctions liturgiques. Néanmoins, à travers des pièces pour clavier qui admettent une interprétation à l' orgue, ou diverses adaptations et transcriptions, il est possible, malgré tout, de parler de « l' orgue de Mozart » et de découvrir à quel point cet aspect de sa production, souvent considéré comme marginal, peut se montrer attachant et même enchanteur.

Par un piquant tour du destin, les oeuvres pour orgue de Mozart qui suggèrent le plus un rapprochement avec le grand répertoire universel de l'instrument appartiennent à un domaine artistique un peu spécial, qu'on aurait tort cependant de juger anecdotique, Connus dès le Moyen Age, les instruments mécaniques étaient en effet parvenus au XVIII' siècle à un niveau de perfection et de raffinement considérable. Ainsi, rendant compte d'un livre du Père Engramelle sur l'Art de noter les cylindres, Dom Bedos (dans son monumental ouvrage L'Art du facteur d'orgues, publié en 1766) nous apprend que cette technique devait reproduire les mille nuances de l'interprétation vivante (telles les croches inégales, les silences produits par le jeu « détaché » etc) et non pas seulement la partition écrite: « Assurément, si cette musique était notée sur un cylindre {...} de cette façon {...}, elle ne serait pas supportable et elle révolterait tous ceux qui l'entendraient ».

Extrait du commentaire de Bernard Bolland.

W.A. Mozart

 
Ouverture, Grave – Allegro, do majeur KV 399 (385i)
Marche funebre del Sig. Maestro Contrapunto (KV 453a)
Londoner Skizzenbuch, pièce en sol mineur (KV 15r)
Gigue, Allegro, sol majeur (KV 574)
Marcia, do majeur KV 408/1 (383e)
Londoner Skizzenbuch, pièce en fa majeur (KV 15a)
Londoner Skizzenbuch, pièce en do majeur (KV 15b)
Ein Andante für einen Walze in einer kleinen Orgel, (KV 616)
Notenbuch pour Maria Anna : Marche, fa majeur (KV deest)
Ein Orgelstücke für eine Uhr, Allegro-Andante-Allegro, (KV 608)
Londoner Skizzenbuch, pièce en do mineur (KV 15z)
Sonata del Signor Mozart ridotta per l’organo del Signor Moretti
Fugue du Requiem, (Clementi’s Selection of Practical Harmony)
Ein Stück für ein Orgelwerk in einer Uhr, (KV 594)
Fugue en do (du Prélude et fugue KV 394)
Alla Turca, Allegretto, (KV 331)
 
 

l' orgue de San Tomaso

San Tomaso orgue

Graffito original de Mozart sur le buffet

Mzart graffito
Wolfgang Saliburgensis Mozart

Nulla dies sine musica